May the fourth, 1 an après.

365 jours déjà depuis notre envol le 4 mai 2012 ...

A date, certaines de nos habitudes ont un peu changé, influencées par notre nouvel environnement. Pour citer quelques exemples, on ne regarde plus un match de foot, on watch une game de hokey. De toute facon le soccer c'est un sport de filles. Après une journée de marche on ne s'envoie plus une tartiflette avec une bouteille d'alligoté, mais on se calle une grosse poutine accompagnée d'une pinte de Belle Gueule rousse. Tim Hortons et A&W ont remplacé Adelaide Cookies et Quick. Pour une séance de cinéma à 7h30 on soupera à 6h plutôt qu'à 9h (en fait c'est trop cool de souper à 6h !) Et d'ailleurs le dîner est officiellement devenu le repas du midi.
Il a fallu apprendre des nouvelles choses aussi. Comme insérer les mots cabaret et lutrin dans le quotidien, même si au début ca peut paraitre étrange de chercher un cabaret pour le dîner. Ou déneiger une voiture à la grosse pelle, le grand standard de l'hiver et perpétuel inconvénient à la neige. Ou bien encore ne plus appeler les enfants des gosses sous peine de faire sourire les mamies dans le bus. On a aussi appris à convertir les grammes de beurre en tasses, un steak c'est 8 onces, une bière c'est aussi 8 onces, et les surfaces se mesurent désormais en pieds carrés.


Et pour donner un ressenti un peu global après cette très très courte année, on peut dire tout simplement qu'on se sent bien ici. Il y a comme une zen-attitude à un peu tous les niveaux qui donne une sensation de simplicité au quotidien qu'on apprécie énormément.
(bon évidemment vous avez compris que je ne parle ni des formulaires d'immigration ni des impôts ^^) 
Un autre point assez marquant est la mise en valeur des sports, des arts et de la culture. C'est incroyable de voir fleurir à tout moment de l'année des manifestations de tout genre, pas seulement à Montréal, mais aux 4 coins du Québec. Le festival country de Saint-Tite, la course au cochon graissé de Ste-Perpétue, la Red-Bull Crashed Ice de Québec, l'Internationale des chiens de traineuax de l'Epiphanie, le festival des harmonies de Sherbrooke, la Spartan Race de Tremblant ... Ou pourquoi pas le festival de la poutine (ben quoi ?) de Drummondville.
De quoi diversifier les activités pour tous les gouts et ne jamais s'ennuyer !

Et maintenant, sous un joli soleil estival (oui estival) où flottent des odeurs de bbq, de gougounes et de crème solaire, on va aller souffler notre première bougie le sourire aux lèvres et la tête pleine de projets.

Et n'oublions pas : happy Star Wars day !!

Les 12 travaux des expats

Au printemps au Québec, il faut déclarer ses impôts.
C'est un jeu que le gouvernement a mis en place pour nous faire patienter avant l'été.
Et n'allez pas croire que le fait d'être prélevé à la source rend les choses plus simples, car quand on commence à s'intéresser à la chose, on regrette vite notre jolie déclaration francaise préremplie de 4 pages où on avait juste à cliquer sur OK par internet.
Pourquoi on doit déclarer si on est déjà prélevé ? Parce qu'en fait payer ses impôts au Canada c'est beaucoup plus complexe qu'une simple taxe du salaire brut (surtout si comme moi on bosse au Québec avec un employeur en Ontario) !



Etape 1 : se procurer les formulaires.
Ha non non, on ne vous envoie rien par courrier.
Il faut récupérer le forumlaire pour la taxe fédérale (un livre de 70 pages) à la poste, enfin plutôt à la pharmacie parce que la poste est à la pharmacie, et se procurer le forumlaire pour la taxe provinciale (un autre livre de 100 pages) à la banque des Caisses Desjardins.

Et évidemment, le jour où vous vous dites "allez je vais chercher mes formulaires", ben c'est comme les pneus hiver en région parisienne après une chute de neige : Y'A N'A PU !!!

Allez on monte sur son cheval et on va faire le tour de toutes les pharmacies et Caisses Desjardins de Montreal.




Etape 2 : remplir les formulaires de déclaration

Heureusement on a un guide de 80 pages pour nous aider.
Pour remplir les déclarations il faut utiliser les formulaires "T4" pour le fédéral et "Relevé1" pour le provincial envoyés par nos employeurs (par courier ceux là).
Il faut lire attentivement toutes les questions, et là on se croirait dans le livre dont vous êtes le héros. "Si vous avez rempli cette case, joignez l'annexe 4 de la déclaration fédérale et remplissez la case 3 de la page 52 du provincial".

Certains passages laissent un peu perplexes :"déduction pour la résidence d'un membre du clergé". Ha oui vraiment ??
On découvre des petits secrets, comme quoi les habitants d'une région éloignée peuvent demander une déduction, mais il faut remplir le formulaire T2222.
Pour finir il faut calculer la somme totale imposable et la somme déductible avec des calculs d'apothicaire, bref tous ceux qu'on pas un BAC* en maths sont foutus.

Finalement, après quelques arrachages de cheveux (nous sommes maintenant tous les deux chauves) on a fait comme tout le monde et on est allé voir un comptable qui a rempli nos déclarations.

Happy End !

*équivalent de notre "BAC+3"

L'hiver canadien

C'est bon l'hiver est là depuis un mois environ, et on n'a pas chaumé !
Il a fait une entrée fracassante le 27 décembre avec la tempête du siècle, arrosant Montréal de 45 cm de poudre blanche en une journée.
Record qui aurait pu être historique, mais on a raté de peu les 49 cm de 1969. Le résultat ne devait pas être bien différent toutefois ...

 Un vrai bonheur pour les néophites qui s'en sont donné à coeur joie pour pelleter la neige devant l'entrée de la maison. Enfin un qui pèlte et un(e) qui reg... immortalise le moment.

On pourrait croire que ce genre d'événement bloque une ville pour plusieurs jours, mais non. Pas au Québec. Déneigeuses, camions à neige, tous en choeur ils ont déneigé les rues et neige ou pas, les Montréalais ont continué leur train-train quotidien, les voitures circulant très paisiblement en ville. De quoi révolutionner la vision de la neige d'un Parisien !


Puis le vrai froid est arrivé, et on a moins fait les malins à devoir braver les températures ressenties à -35°C, même jusque -39°C. Du froid extrême où on est mieux de pas oublier sa tuque à matin (private joke à moi-même).
D'ailleurs on n'a pas été tout seul à braver les intempéries, car on a fait appel à des amis, qui ont été enjoués de profiter du Québec et de ses grands froids de début janvier :

Et le froid au Québec c'est pas juste un peu de neige qui tombe. C'est tout le pays qui congèle et s'enferme dans un état végétatif d'hibernation... Et qui en devient d'autant plus magnifique tant il semble complètement impénétrable.

Bon et en hiver on fait quoi à part pelleter ?

Y'en a qui ont tenté de végéter sur les bancs du centre ville :

Ils font les malins là mais ils sont pas restés assis longtemps !

Dans la rubrique "on a testé pour vous" : les glissades sur "tubes". Un incontournable local de tranches de rires. Laissez vous porter puis laissez vous glisser. C'est juste du fun !

Le concept du "rafting sur glace" ou grosse bouée de 8 personnes pour des descentes kamikaze se laisse aussi grandement apprécier !

A la fois typique mais un peu moins hors du commun, les randonnées en traineau à chiens sont quand même aussi un incontournable de l'hiver canadien. Même si parait que y'a que les Français qui s'adonnent à ce genre d'activité... Ben tant pis les Québécois savent pas ce qu'ils ratent ! :)

 

Un autre concept bien typique des pays où l'hiver est plutôt tenace est l'incroyable idée du jacuzzi extérieur. Surtout après une bonne randonnée dans le froid, rien de telle qu'un bon bain à 98°F (... c'était la valeur indiquée sur la bain...), tout en gardant la tête au frais !

Et puis quand même il faut bien parler du sport national un peu ! Surtout que les offensives ont repris depuis peu, Go Habs Go ! C'est important d'encourager notre équipe montréalaise ! Même les bus s'y mettent d'ailleurs.

Et rien de tel qu'une bonne pratique de hokey pour réchauffer les muscles engourdis par le froid ...

Et sinon on mange quoi quand il fait froid ?

Dans les best-of du top parade de la bouffe locale, les copains ont élu :

la poutine. 

Avec une moyenne de 1 poutine toutes les 48 heures, on peut dire qu'ils y ont fait honneur ! Et même que chez Ashton à Québec, plus il fait froid, plus il y a de rabais sur la poutine. Sauf que c'était la pire qu'on a mangé dans les 15 jours (même si ça bat pas encore la Belle Province en médiocrité de poutine), mais juste pour le concept du "rabais météo" ça valait le coup.

 

Et en deuxième position du top parade on trouve le sirop (oui on sait janvier c'est pas saison ...mais c'est quand même toujours bon), sous toutes ses formes, mais surtout sous forme de tire. Huuum c'est bon la sucette !!

 

Voilà il nous reste encore 2 à 3 mois d'hiver, avec plein de belles choses en perspective, et heu... Non en fait on n'a pas envie que l'été arrive trop vite !